La créa : le cœur du cœur du réacteur

La créa, c’est ce que vous montrez au monde.
L’aboutissement. Le test décisif.

Vous pouvez avoir investi 2 ans ou 2 heures à tout bâtir…
Le client jugera en 2 secondes.
Il est touché.
Ou concerné.
Ou aucun des deux.

L’erreur classique que je vois :
Croire qu’un produit s’achète pour une seule raison.
Chaque étude persona que j’ai menée démontre l’inverse.

Exemple du vin

Vous vivez à Bordeaux, vous adorez le vin, vous créez un site et vous sélectionnez des cuvées « moins connues » pour les faire découvrir.

Super. Mais le hook ne peut pas être le même pour :

  • le spéculateur, qui mise sur les grands vins de demain

  • le curieux, qui veut tester quelque chose de différent

  • l’amateur déjà initié

  • le débutant total

  • le collectionneur

  • l’adorateur de votre région

Moi, par exemple, je suis amateur. J’aime découvrir et accompagner mes repas, mais je ne spécule pas.
Un hook de spéculateur ne m’accroche pas. Un discours trop technique non plus.

Ce qui m’attire, c’est qu’on m’explique pourquoi ce vin vaut la peine, avec quoi l’associer, l’histoire derrière la bouteille.

Mais… tous les personas ne se valent pas.

C’est là que beaucoup de marques se trompent.

L’amateur comme moi peut être un profil infidèle, sensible au prix, qui pèse lourd dans le volume de CA mais ne recommande jamais.
Le spéculateur, lui, fait confiance, commande de gros paniers, revient, et vous apporte un LTV solide.

Donc, à quoi sert une étude persona poussée ?
À hiérarchiser.
À comprendre les freins, les déclencheurs, le poids dans le CA, et surtout la LTV.
Le reste est secondaire.

Comment savoir si une créa fonctionne ?

Un seul indicateur d’entrée : le CTR.

La créa, c’est un spot publicitaire.
Son rôle, c’est de faire entrer des personnes qualifiées dans votre boutique.
Point.

Est-ce que faire une bonne créa coûte cher ?

Il y a 5 ans, j’aurais dit oui.
Aujourd’hui, non.

Les plus grosses perfs que j’ai vues – que ce soit chez Almé ou dans les DNVB que j’accompagne – ont été faites avec :

  • un iPhone,

  • un micro Amazon,

  • 1 000 € de budget pour 10 vidéos de 30 secondes.

Et ces vidéos ont dépassé le million de vues, avec des CTR énormes.
Bien plus performantes que les shootings à Marrakech à 22k la journée.

La bonne formule ?
Un acteur/actrice à 300 € (hors textile où le mannequin coûte plus cher).
Un jeune filmeur/monteur habitué aux shorts (et non pas le cadreur à 5k € de matos, formaté pour les spots publicitaires de la région Occitanie).

Deux créas, deux mondes

Prenons un exemple concret.
Imaginons que je vende des guitares d’occasion.

Asset 1 : le shoot studio

Trois guitares parfaitement posées, lumière douce, parquet propre.
C’est beau. C’est net.
Mais ça ne raconte rien.
Ce visuel ressemble à tous les autres. Il ne provoque ni curiosité, ni émotion.
Résultat ? CTR à 0,2 % sur Meta.
Un scroll. Rien de plus.

Asset 2 : la vidéo des barbus au pub

Un plan filmé à l’iPhone.
Un groupe de mecs barbus dans un pub irlandais, des Guinness pleines, des guitares dans les mains, ils chantent Sixteen Tons en chœur, à pleins poumons.
C’est brut. C’est vivant. C’est plein de vérité.


Cette vidéo fait plus d’un million de vues.
Et tout le monde veut savoir :
« C’est quoi cette vibe ? C’est quoi ces guitares ? »

Et maintenant la vraie question : comment je fais, moi, pour shopper les barbus ?
Des potes
Une chorale locale
Un casting Facebook
Ou carrément un groupe inventé, truqué, mis en scène

C’est ça, la créativité.
Pas juste “filmer ce qui est là” mais bidouiller, détourner, créer un moment.
Un monde entre la débrouille et l’inspiration.

La mauvaise créa

La bonne