Restez léger

Rester léger, c’est pas une posture.
C’est une façon de bosser.

1. Restez léger

Restez léger en logiciels, en agences, en tableaux Excel, en KPI à suivre.
Et surtout, en organisation.

Je vois trop de marques, même celles qui tournent bien, devenir lourdes avec le succès.
Elles ajoutent des couches : des outils, des process, des gens, des dashboards…
Et elles perdent ce qui faisait leur force : la vitesse et la clarté.

Chaque euro dépensé doit aller dans ce que la cliente voit et vit.
Chaque euro qu’elle ne voit pas est une dépense dangereuse.

Pas besoin d’un AB Testy pour tester un prix : changez-le une semaine et regardez ce qu’il se passe.
Pas besoin d’un outil pour tout automatiser : testez petit, à la main, amplifiez quand ça marche.

Et en organisation, même logique.
Je ne comprendrai jamais pourquoi on confie son CRM à une agence.
Gardez-le en interne.
Prenez quelqu’un deux jours pour vous installer les flows, payez-le correctement, et gardez la main.
Vous serez plus rapides, plus libres, plus clairs.

Pareil pour la pub.
Si vous dépensez moins de 10 000 € par mois, faites-le vous-même.
Regardez un tuto, ouvrez Ads Manager, testez.
Ce n’est pas de la science, c’est du commerce.

Et surtout : n’empilez pas.
Si vous avez une problématique, cherchez une solution ponctuelle.
Un expert quelques jours, un outil précis, une mission courte.
Mais pas d’engagements d’un an sur des trucs que vous ne maîtrisez pas.

2. Ayez un lièvre

Un lièvre, c’est une marque qui vous inspire.
Française, américaine, japonaise, peu importe.
Une marque qui vous sert de point de repère.

Je ne parle pas de copier-coller.
Mais d’avoir une référence qui aide à trancher.

Toutes les marques que j’ai vues progresser vite avaient un lièvre.
Quelqu’un qu’elles regardaient, pas pour imiter, mais pour se situer.

Quand Ba&sh a voulu, il y a quelques années, se mettre sérieusement en ligne,
ils ont envoyé une équipe sur la côte Ouest pour aller observer ce que faisait Reformation.
Pas pour faire pareil,
mais pour comprendre ce qu’était une marque digitale moderne,
et traduire ça à leur manière.

Ayez un lièvre.
Ça simplifie les décisions.
Et ça vous évite de tourner en rond dans vos propres certitudes.

3. Utilisez le bon sens

Combien de stories par jour ?
Combien de posts Instagram ?
Combien de newsletters ?
Combien de créateurs ?

Ces questions bloquent tout le monde.
La réponse, c’est le bon sens.

Quand vous avez quelque chose à dire, dites-le.
Quand vous n’avez rien à dire, taisez-vous.

C’est aussi simple que ça.
Les clientes ne comptent pas vos stories,
elles sentent quand une marque a quelque chose à raconter, ou pas.

Et c’est pareil pour le site.
Vous voulez savoir comment configurer votre homepage ?
Comment réorganiser votre merchandising ?
Pariez sur vos best-sellers.
Mettez-les en avant. Tout de suite.
Les clientes ne viennent pas découvrir votre 17ᵉ produit de l’année :
elles viennent chercher ce qu’elles aiment déjà.

Le bon sens, c’est ce qu’on perd quand on commence à trop optimiser.

Et si un jour vous êtes un peu perdu,
revenez à une chose très simple : racontez-vous votre propre histoire.

Dites-vous à voix haute :

Voilà ce qu’est mon produit.
Voilà comment je fais venir du trafic sur mon site.
Voilà comment je fais pour convertir mes clientes.
Voilà comment je fais pour leur répondre avant ou après achat.
Voilà comment je les livre.
Voilà comment je gagne de l’argent.

Si ces phrases tiennent debout,
tout le reste suivra.

Rester léger.
Avoir un lièvre.
Garder du bon sens.
Et savoir raconter votre histoire.

C’est tout.
Et c’est déjà beaucoup.

J’ai actuellement pris la direction de la stratégie & e-commerce et digitale de la marque Livy. Il me reste une seule place pour une mission de conseil