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Vos agences sont à côté de la plaque.
Challengez les ou arrêtez les!
Je vais être un peu radical. Mais sincère.
En 10 ans chez Almé, et en bossant ou en auditeur chez plus de 15 DNVB,
je dirais que 95 % des agences croisées sont une perte nette.
Et pas qu’en argent : en temps, en lucidité, et en croissance.
Parce que leur modèle est fondamentalement désaligné.
Avec vos cycles. Vos enjeux. Vos métriques. Vos marges. Vos urgences.
Il y a deux types d’agences : media buying & CRM.
Et dans les deux cas, je vais vous dire pourquoi ça ne marche pas.
Et ce que vous pouvez faire à la place.
1. Les agences média : elles vendent du ciblage. Mais elles ne ciblent rien d’utile.
C’est le grand mensonge du média en 2025 :
le ciblage ne change plus grand-chose.
C’est fini, l’époque des “intérêts fins” sur Meta.
Ce qui compte aujourd’hui, ce n’est plus qui on cible,
mais à quelle étape du cycle de vie cliente on déploie son budget.
Et là, 90 % des agences ne regardent rien.
Elles arrosent tout : récurrentes + nouvelles.
Sans jamais scinder.
Erreur stratégique majeure.
Pourquoi ?
Parce que vous avez déjà payé pour vos récurrentes.
Les faire revenir, c’est le rôle du CRM. Pas celui de Meta.
Les cibler en paid, c’est :
Dupliquer vos coûts
Façonner un ROAS artificiel (qui vous flatte mais vous ruine)
Aveugler vos décisions
Un ROAS de 3 qui repose à 60 % sur du repeat, ce n’est pas un bon ROAS.
C’est un écran de fumée.
Et pourtant, quand vous demandez à votre agence…
– Quel est le coût d'acquisition net d'une nouvelle cliente ?
→ Elle ne sait pas.
– Quel est le % de récurrentes vs nouvelles sur les achats attribués paid ?
→ Elle ne sait pas.
– Quelles sont les ads non performantes à couper aujourd’hui ?
→ Elle vous dira “on fait le point en fin de mois”.
C’est là qu’on comprend que la plupart ne pilotent pas votre croissance,
elles gèrent un compte pub. Et elles le font avec les KPIs fournis par Shopify et Meta,
sans retraitement, sans recul, sans logique métier.
2. L’alternative ?
Vous avez trois options :
a) En interne
Si vous avez quelqu’un de bon, gardez-le. Formez-le. Donnez-lui les clés.
C’est un actif.
b) Avec ChatGPT
Ce n’est pas une blague.
Sur 80 % des cas, GPT vous sortira des creatives, des campagnes, des scénarios CRM plus clairs, plus rapides, plus propres que la majorité des agences.
Et il apprendra avec vous.
c) Un freelance senior
Si vous dépensez +25K€/mois, ne passez pas par une agence et non plus chagpt
Prenez un freelance à 1,5–2K/mois qui a déjà piloté ces budgets.
Un bon freelance, c’est :
5 à 10 heures par semaine de vraie exécution
Des analyses hebdo, pas mensuelles
Un feedback sur les créas
Une capacité à couper une mauvaise campagne très rapidement
Et vous venez d’économiser 60K€/an.
Soixante mille euros.
Le coût d’un bon recrutement.
Ou de 3 mois de survie.
3. Les agences CRM : souvent encore pire.
Elles vous refont vos flows.
Elles vous parlent du taux d'ouverture de votre newsletter.
Elles vous envoient un “rapport” en fin de mois.
C’est-à-dire : rien d’utile. Rien d’actionnable. Rien de stratégique.
Un bon pilotage CRM, c’est :
Suivre semaine après semaine votre LTV à 6 et 12 mois
Calculer le délai moyen entre achat 1 et 2
Repérer la stagnation ou la dégradation de ces métriques
Déclencher des actions ciblées par typologie cliente
Et mesurer leur efficacité réelle
Mais il y a pire encore : elles ne connaissent pas vos clientes.
Et surtout, elles ne prennent même pas la peine de les connaître.
Elles ne font jamais d’étude de persona.
Elles ne cherchent jamais à comprendre à qui elles écrivent.
Résultat ?
Vous vendez du vin ?
Elles enverront la même newsletter à :
le néophyte qui cherche une bouteille sympa pour un dîner
le spéculateur qui achète des primeurs
le connaisseur qui lit RVF et rêve d’un Clos Rougeard
Ben voyons.
Une marque, ce n’est pas une base de mails.
C’est un paysage d’attentes, de maturités, de cycles.
Et si vous n’adressez pas les bons messages aux bonnes personnes, vous perdez tout.
Et la vérié la plus dérangeante ?
C’est que dans 99 % des cas, c’est encore à VOUS de faire le travail.
Pas juste parce que les agences sont légères ou mal organisées (même si parfois…).
Mais parce que c’est à vous de fixer les KPIs qui comptent vraiment pour votre boîte.
C’est à vous de dire :
Ce que vous voulez piloter (LTV 6 mois ? Délai entre achat 1 et 2 ? COS par persona ?)
Ce que vous refusez de suivre (ROAS global sans distinction ? Taux d’ouverture isolé ?)
Ce que vous exigez comme fréquence de suivi (quotidien, hebdo… pas mensuel)
Et le format : un dashboard clair, structuré, partagé
Les agences ne savent pas ce que vous voulez savoir.
Et elles ne chercheront pas à le deviner.
Parce que ce n’est pas leur boîte. Ce n’est pas leur trésorerie.
Ce n’est pas leur peau sur la table.
4. Les agences ne sont pas trop chères. Elles sont à côté de la plaque.
→ 4 000 à 5 000 € par mois, pour un pilotage erratique,
sans expertise produit, sans culture CRM, sans maîtrise de vos cycles.
→ Et c’est vous qui devez leur préparer vos KPIs,
leur envoyer vos exports, leur expliquer votre marge produit,
et leur rappeler qu’un mois, dans une DNVB, c’est un siècle.
Vous pouvez déléguer des tâches.
Mais pas la compréhension de vos marges,
ni la maîtrise de vos metrics clés,
ni le tempo stratégique de votre boîte.
Et aujourd’hui, dans 99 % des cas, c’est encore vous qui faites ce travail à la place de vos agences.
Alors soit vous les challenger.
Soit vous les remplacez.
Je l’ai vécu. Je le vis encore.