Votre meilleur produit n’est pas celui que vous croyez

Ce que vos ventes ne vous disent pas

Avec les années, je me suis forgé une conviction assez simple :
le meilleur produit d’une marque devrait être celui auquel on donne le plus de visibilité.

C’est ce produit-là qui devrait apparaître en premier dans le merchandising,
être mis en avant dans les campagnes,
être montré dans la publicité,
être raconté dans les newsletters.

Parce que s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est que la croissance vient souvent de là :
de la capacité à faire rencontrer au marché les bons produits, pas seulement ceux qu’on voit le plus.

Mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’on appelle “meilleur produit”.
Et c’est là que, selon moi, il y a souvent un malentendu.

1. On confond “meilleur” et “plus vendu”

Dans beaucoup d’équipes, le meilleur produit est simplement celui qui vend le plus.

On regarde le top ventes.
On regarde le chiffre généré.
Et on en déduit que c’est ce produit-là qu’il faut continuer à pousser.

C’est une manière de faire, mais elle peut être trompeuse.

Parce qu’un produit peut vendre davantage simplement parce qu’il a été davantage exposé.
Autrement dit : ce n’est pas forcément le meilleur… c’est parfois juste le plus vu.

2. Un exemple très concret

Prenons deux produits :

Produit A : 100 ventes pour 1 000 vues
Produit B : 20 ventes pour 100 vues

Si on regarde uniquement le volume, A paraît imbattable.
Mais si on regarde la performance réelle :

– A convertit 1 personne sur 10
– B convertit 1 personne sur 5

B est objectivement plus fort.
Il plaît davantage.
Il convainc mieux.

Ce qui lui manque, ce n’est pas la qualité : c’est la visibilité.

3. Le vrai indicateur : la performance par fiche produit

À mes yeux, le meilleur indicateur pour identifier un “meilleur produit” n’est pas la vente brute.
C’est le taux de conversion par fiche produit.

C’est lui qui raconte le désir.
C’est lui qui dit ce qui fonctionne vraiment.
C’est lui qui révèle les pépites trop peu montrées.

Quand un produit convertit haut avec peu de vues,
il mérite qu’on lui donne la lumière qu’il n’a jamais eue.

4. Comment l’identifier concrètement

Très simplement : sortez vos données de Shopify ou de votre back-office et mettez-les dans un tableau clair.

Téléchargez dans un Excel :
– le nom du produit,
– le nombre de ventes,
– le nombre de vues sur la fiche produit,
– et le taux de conversion (ventes / vues).

Classez ensuite vos produits par taux de conversion décroissant.

Là, immédiatement, vous verrez apparaître vos vrais meilleurs produits :
ceux qui convertissent haut malgré une faible visibilité.
Ce sont eux qu’il faut pousser, montrer, raconter, et mettre en avant.

5. Pourquoi c’est important

Quand on identifie ces produits-là, ceux qui plaisent vraiment, et qu’on leur donne plus de place :

– ils deviennent moteurs en acquisition ;
– ils renforcent la cohérence de la marque ;
– ils contribuent à construire une clientèle qui revient.

La visibilité doit suivre la performance, pas simplement le volume.

Conclusion

Pour moi, le meilleur produit n’est pas toujours celui qui apparaît en tête du classement.
C’est souvent celui qui convainc le plus, proportionnellement aux personnes qui le découvrent.

Et il suffit parfois de mieux le montrer pour qu’il prenne enfin la place qu’il mérite.